5/5/2020

Nelson Wilmotte, l’architecte du bois

Avec ses cabanes de jardin design fabriquées dans le Jura, l’architecte français Nelson Wilmotte ré-enchante la cabane au fond du jardin.

Passionné de nature, le jeune architecte a d’abord préféré l’univers du jardin, espace « indissociable du bâti » où il ambitionne d’amener l’architecture.

« Plus jeune je me destinais plutôt au métier de paysagiste. J’étais passionné par la composition des jardins. J’abordais l’espace, le paysage, de manière architecturale. Assez logiquement j’ai fini par embrasser l’architecture car c’est le métier de l’art qui englobe le tout. »

Avec COPACABANON qu’il crée en 2016, Nelson Wilmotte imagine un concept de cabanons de jardin modulables « 100% made in Jura » où chacun peut donner corps à son rêve de cabane dans un budget maîtrisé : compter environ 4 000 euros pour un cabanon de jardin (pour le rangement) et autour de 40 000 euros pour une véritable habitation d’une vingtaine de mètres carrés.

S’il traite des projets architecturaux plus classiques au sein de son agence d’architecture NWA, l’architecte de 37 ans revendique avec COPACABANON une véritable passion pour le bois.

Comment peut-on définir le style Nelson Wilmotte ?

Je pense avoir un style simple et sans détours qui me permet d’aborder les terrains et les problématiques les plus complexes. Le paysage participe activement à cette démarche architecturale. Je la conçois en associant ces deux éléments indissociables à mes yeux, que sont le bâti et le végétal.

Comment est né le concept COPACABANON ?

A l’âge de 18 ans je me suis lancé dans la conception d’une cabane dans le jardin de notre maison familiale. La construction m’a pris 10 vacances d’été ! J’ai tout fait de mes mains, des plans aux aménagements en passant par le choix des matières – du mélèze, une essence noble à la résistance exceptionnelle.

Finalement cette cabane a donné naissance à un véritable projet d’entreprise autour d’une cabane en bois pouvant être déclinée pour de multiples usages. Une cabane fonctionnelle, accessible, mais surtout esthétique, par opposition à l’abri de jardin traditionnel.

Aujourd’hui nous proposons quatre gammes de produits, allant du cabanon de jardin pour le rangement à la cabane à vivre pour le week-end, en passant par les cabanes de jeu pour enfants et les cabanes pour animaux de compagnie. Ces nouvelles constructions en bois remportent un gros succès car elles répondent à une demande croissante pour des constructions durables, plus respectueuses de l’environnement. Le confort inclus !

Le bois est donc votre matériau de prédilection ?

Le bois est incontestablement un matériau d’avenir, quand les lobbyistes du béton finiront par l’intégrer. Il y a tant de bonnes raisons de choisir le bois : plus respectueux de la charte environnementale, des propriétés thermiques plus intéressantes, une acoustique irréprochable, des délais de construction réduits, une meilleure régulation de l’hygrométrie… sans parler de l’esthétique incomparable.

Je me réjouis de voir que le bois (re)devient une tendance de fond !

Faut-il un ascenseur ou une échelle pour accéder à sa cabane ?

Mes cabanes s'adaptent à la nature et non l'inverse.

Je suis farouchement opposé aux cabanes suspendues dans les arbres car elles vieillissent mal et abîment l’arbre, qui rappelons-le est une espèce vivante, vouée à évoluer.  

Pour une impression de suspension je préfère les structures légères sur pilotis. L’idée est davantage de flirter avec la nature, plutôt que de l’écraser. Chez COPACABANON nous privilégions cette alternative du pilotis. Nos pilotis font 90 cm de haut et tous nos modèles peuvent être montés sur pilotis si les clients le souhaitent.

Cela permet de créer une sensation de flottaison au-dessus de la nature, tout en respectant le terrain. On peut même intégrer des arbres au milieu de nos terrasses !

Vous faites même des poulaillers…

J’aime les animaux, j’ai toujours eu des poules à la maison, j’ai donc été sensibilisé au vivant très tôt. Pour cette raison et pour l’intérêt écologique d’avoir des poules, l’idée de proposer un poulailler m’a séduit. Quand on voit ce qui se trouve dans les animaleries on se dit qu’il y a une place pour l’innovation. Le poulailler n’est pas forcément une « cage de merde », ça peut être un mobilier esthétique. Lui donner ses lettres de noblesse et le revaloriser comme un élément d’architecture, c’est un challenge très excitant !